Paris : Champs Flammarion, 2004
Poursuivant depuis trente ans une analyse de la société contemporaine, en faisant attention au présent, à ses diverses tribus, au développement du nomadisme, à la crise du politique, Michel Maffesoli s’attaque, dans cet ouvrage, au délicat problème de la part d’ombre de notre monde la place du mal. Silencieuse ou bruyante, la révolte gronde. Passivité par rapport au travail, abstention politique, retrait de la vie sociale en général, ou encore rodéos automobiles, rassemblements festifs et musicaux et autres formes d’effervescence en sont autant de symptômes. Mais la part destructrice, celle de l’excès, n’est-ce pas ce qui précède une harmonie nouvelle ? Comme il ne manque pas d’avocats d’un Dieu bienfaisant aux noms variables – État, Contrat, Institutions, Individu – ni même de représentants des divers conformismes de pensée, n’est-il pas temps d’observer sereinement, et peut-être d’intégrer, cette étrange » part du diable » ?